vestiaire…
07 dimanche Mai 2023
Posted ouvrière du noir/copyright
in07 dimanche Mai 2023
Posted ouvrière du noir/copyright
in04 jeudi Mai 2023
Posted ouvrière du noir/copyright
in02 mardi Mai 2023
Posted ouvrière du noir/copyright
in26 mercredi Avr 2023
Posted ouvrière du noir/copyright
in16hres…
Des bocaux de ferments incolores, de pulpe de pluie, d’embus visqueux s’empilent à ses fenêtres. Ni rideaux ni arbres, elle s’isole derrière la gaze aux fibres sourdes, éteintes, il y fait toujours gris. Pour illuminer son hiver, elle cultive l’luzule couleur de neige, noue sa chair au papier, aux blancs d’eau forte, aux blancs de livre. Elle écrit le saule cousu, ses déboires…dp
25 mardi Avr 2023
Posted ouvrière du noir/copyright
inAu creux de la montagne enveloppée du matin calme et installée sous le filet, j’évite les moustiques. Lentement pressée, j’observe les fourmis. J’entends les insectes chanter la canicule amorcée, quelques bruissements d’oiseaux. Là-haut sur la piste des enfants apprivoisent leurs peurs. J’écoute leurs rires, leurs pleurs, leurs questionnements. Derrière moi, l’oiseau minuscule, invisible m’appelle. Je cherche dans le feuillage fourni, je suis sa course débridée d’arbre en arbre, de branche en branche, nulle forme n’apparaît, le fantôme s’amuse. Tiens, là, j’entends la tourterelle, le tue-mouche d’un voisin. Jamais l’oiseau siffleur.
L’écureuil s’annonce guerrier, je ne réponds pas, je l’évite. L’emmerdeur tenace me provoque sans arrêt. Je ne veux plus de commerce avec sa race.
Je cherche dans les éclaircies du feuillu la bête aperçue hier, le fin renard. Je crains le loup, je sens sa présence sauvage, ses glissements furtifs dans la végétation luxuriante, le danger qui rôde. Je sais qu’il y a les ours, qu’il est venu près de ma cabane. L’homme des bois engagé pour protéger les randonneurs reste à l’affût, étudie les empreintes, renifle presque les pistes. J’ai croisé un jour l’homme sauvage, est-ce la solitude ou le zèle qui lui masque le sourire. Le cri de guerre de l’écureuil résonne encore, il se lance, hardi, frondeur. Il insiste et je résiste. C’est la deuxième année que je n’ose m’engager plus avec lui, eux, je ne réponds pas et ils finissent par aller ailleurs sans doute.
Je vois bien quelques tamias traverser mes champs ou faire le tour de mon abri…
Aujourd’hui, je voudrais trouver les mots pour peindre mon jardin de fougères, ma flore sauvage, mes arbres morts, mes épinettes noires, mes aulnes du marais. Tous poussent en harmonie, j’étreins du regard cet écrin de verdure. Mes yeux aiment se perdre dans les nids de lumières accrochés aux ramures, grimper aux écorces ridées, longer les résineux pour atteindre les nids débridés. Je voudrais pouvoir nommer chaque tige, chaque bourgeon, chaque fleur et même chaque brindille. Décrire chaque vert, clair, humide, sombre. J’habite un bouquet de couleurs caméléons, j’entends leurs murmures, ululements et sourdines.
L’échine recourbée j’écris sur mes genoux et je vois danser les ombres feuillues sous la table. Un vent léger se lève, le dernier soubresaut avant le pic de la canicule…
Sans les mots, sans la langue juste, comment décrire ce que j’entends ? Je ne bouge pas, je sens la forêt m’habiter. Une atmosphère… qui n’est pas dans les mots, mais est, tout entre les mots, comme la brume.
24 lundi Avr 2023
Posted ouvrière du noir/copyright
in22 samedi Avr 2023
Posted ouvrière du noir/copyright
in31 vendredi Mar 2023
Posted ouvrière du noir/copyright
in19 dimanche Mar 2023
Posted ouvrière du noir/copyright
in01 mercredi Mar 2023
Posted mes arpents de neige ...
in